Citoyenneté, Engagement : Les actions
L’art n’est pas exclu
Des ateliers de création, un spectacle, une exposition, des débats
PARTENAIRES
Résidence Albert 1er – La Varenne Saint-Hilaire (94), Espace dynamique insertion L’Odyssée – Livry-Gargan (93), Espace solidarité insertion – Halte Femmes (75), Appartements de coordination thérapeutique Entrac’t – Nantes (44)
CONTEXTE
Dans la continuité de l’appel à projets 2011 « Plan d’actions expérimental : pratiques artistiques et culturelles innovantes, solidarité et éducation populaire » du Ministère de la Culture et de la Communication dans le cadre duquel l’association Pulsart a pu obtenir un soutien pour l’action artistique, culturelle et éducative « Viva Utopia ! », il s’agit en 2012 de poursuivre le travail menés avec des personnes, notamment jeunes, en situation d’exclusion, en fédérant plusieurs structures relevant de l’association Aurore autour de la création d’un festival pluridisciplinaire.
L’association Pulsart et l’association Aurore, en partenariat avec la FNARS, souhaitent créer ensemble un événement sur les champs de la culture et de l’exclusion. Les deux associations s’unissent pour un objectif commun : la démonstration de la richesse des expressions artistiques et culturelles des personnes pauvres, en difficultés, en marge.
CONCEPT
Peut-on envisager, à partir des existences et expressions culturelles de la jeunesse pauvre d’enrichir la Culture d’une attention particulière portée aux exclusions les plus radicales ? Existe-t-il d’autres conceptions possibles de ce qu’est la Culture et de ce qui constitue la Culture que celle qui est institutionnellement et médiatiquement répandue et admise?
Pulsart a la particularité de toucher des publics jeunes en grande exclusion, hors du droit commun, qui ne fréquentent aucune structure culturelle ou socioculturelle classique. Il s’agit de jeunes errants, gens du voyage, mineurs placés sous main de justice, jeunes travailleurs pauvres…
Depuis sa création, Pulsart travaille en partenariat avec des structures qui accueillent et encadrent des jeunes rencontrant des grandes difficultés.
L’association met donc en place des ateliers de pratiques artistiques qui s’appuient sur la prise en compte de la spécificité des situations des jeunes auxquels ils s’adressent mais également des contraintes particulières des lieux dans lesquels ils se déroulent. Pulsart estime que les stigmates de la pauvreté, en particulier ceux portés par les jeunes, peuvent être source d’intelligences de vie et d’adaptations qui leur sont propres et qu’il est possible à la culture et à l’art de révéler et de transmettre. Changer l’image de la pauvreté des jeunes est une des ambitions de l’association.
Quelle est la conception de ce qu’est la culture des jeunes exclus, en marge, en grandes difficultés ? A-t-elle le droit, la place pour exister ? Est-elle digne d’être considérée, et au même titre que celle répondant à la définition dominante ? 0ù et quand surgissent ces expressions culturelles nées de la grande détresse, source parfois de déclarations, de formes et de propositions ?
Les pauvres, jeunes exclus, maltraités ne resteront-ils pas indéfectiblement ceux qui ne sauront jamais vraiment ce qu’est la Culture, ne participant encore une fois qu’à la marge à la réalité culturelle d’une société ?
Pulsart s’attache à aller à la rencontre de ce public, en particulier jeune, qui hors des dispositifs de droit commun et à distance de toutes les politiques culturelles existe malgré tout, crée du sens et de l’esthétique par ce qu’il est et par ce qu’il fait.
DISPOSITIF
Des ateliers de pratiques artistiques – musique, théâtre, danse, arts plastiques, arts graphiques, vidéo et photographie – seront menés par Pulsart tout au long de l’année 2012 au sein de différents structures relevant de l’association Aurore (centres d’hébergement d’urgence, centres d’accueil du jour, centres de stabilisation…) à destination des publics, principalement jeunes, accueillis par ces structures. Les créations issues des ateliers de pratiques artistiques seront présentées à la fin de l’année 2012 lors d’un festival, en partenariat avec un lieu de diffusion culturelle reconnu et valorisant.
Toute l’action sera basée sur le concept de « Viva Utopia ! » – la recherche de la société idéale, action labellisée dans le cadre de l ‘ « Année 2010 de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale » et ayant reçu en 2011 le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication dans le cadre de l’appel à projets « Plan d’actions expérimental : pratiques artistiques et culturelles innovantes, solidarité et éducation populaire ».
L’action se déroule en trois étapes :
1. Création
Chaque structure participant au projet choisit deux à trois disciplines artistiques différentes. La totalité des disciplines proposées, à savoir musique, théâtre, danse, arts plastiques, arts graphiques, vidéo et photographie, doit être couverte et un travail complémentaire peut être envisagé entre chaque structure.
2. Répétition
Une mutualisation des créations issues des ateliers sera faite sur des temps communs de répétition et préparation. Les structures seront réunies par deux ou par trois, voire la totalité d’entre elles en fonction des contraintes de ces structures.
3. Diffusion
Les créations issues des ateliers donneront lieu à :
– une exposition (photographie et arts plastiques)
– un spectacle pluridisciplinaire
Ces créations seront présentées lors d’une journée et/ou d’une soirée dans un lieu de diffusion culturelle. Cette manifestation sera ouverte au public et médiatisée.
OBJECTIFS
– Donner un temps et un espace d’expression à des personnes qui n’ont que trop peu souvent l’occasion de s’exprimer, d’être écouté-e-s et d’être entendu-e-s ;
– Valoriser des expressions culturelles et artistiques marginalisées ;
– Initier les bénéficiaires qui ont rarement eu accès aux institutions culturelles à des pratiques artistiques et culturelles dont ils-elles se sentent habituellement exclu(e)s ;
– Favoriser l’échange réciproque entre les participant-e-s et les artistes dans une dimension collective tout en permettant une expression de chacun ;
– Développer la reconnaissance d’une diversité qui peut devenir moteur de vie culturelle ;
– Favoriser la prise en compte par les pouvoirs publics, des préoccupations des jeunes exclus, de leurs difficultés et de leurs attentes ;
– Rendre accessible et lisible le produit final au plus grand nombre sans qu’il soit marqué du seul sceau de l’exclusion, mais de celui de la réelle qualité artistique des créations ;
– Placer les participant-e-s dans une dynamique constructive en privilégiant les actes et en les responsabilisant sur une réalisation individuelle et collective dont le résultat dépend de chacun ;
– Prévenir la marginalisation, la délinquance et la récidive par des propositions éducatives et artistiques en adéquation avec les besoins et les attentes du public parti prenant ;
– Répondre à des besoins de découverte et d’apprentissage, et replacer les participant-e-s dans un contexte d’apprentissage et de formation ;
– Porter la parole et valoriser l’expression culturelle des jeunes exclus en touchant un public le plus large et le plus divers possible en diffusant les créations dans des lieux publics fréquentés par tous.
PUBLIC
L’action artistique, culturelle et éducative « L’art n’est pas exclu » sera menée auprès de personnes en grande précarité économique et sociale, en errance, concernées par les dépendances, isolées, accueillies par huit structures relevant de l’association Aurore (centres d’hébergement d’urgence, d’accueil du jour, de stabilisation, communauté thérapeutique…) en Ile-de-France et Pays de la Loire.