Citoyenneté / Engagement

Pulsart élabore ses actions artistiques en fonction de la réalité des territoires d’intervention en insistant sur la place des participants aux ateliers dans le processus de création. Les œuvres réalisées sont exposées en partenariat avec diverses institutions culturelles et dans l’espace urbain. Pulsart organise des spectacles, produit des vidéos, des CD et édite des ouvrages qui viennent compléter les modules d’interventions proposés. Ces productions constituent autant d’outils de formation que Pulsart délivre aux professionnels de la culture et du social. Pulsart se propose d’accompagner les acteurs locaux dans la prise en compte des complémentarités de chacun et la nécessité de mutualiser. Un des objectifs est de les accompagner dans la durée afin de participer à la transformation durable du territoire et des politiques publiques favorisant le lien social et le vivre-ensemble.

Pulsart souhaite donner aux jeunes les outils et moyens d’interprétation d’un monde qu’ils sont souvent conduits à subir. Au-delà de cette compréhension indispensable, il s’agit pour eux de pouvoir participer à ce monde auquel ils peuvent apporter toute la richesse d’un vécu éprouvé. Les pratiques artistiques en général sont des vecteurs éducatifs porteurs d’une citoyenneté inscrite dans les faits culturels, sociaux et politiques.

Pulsart possède une expertise particulière qui n’a que peu d’équivalence concernant les quartiers Politique de la ville et en particulier les jeunesses qui s’y trouvent. En partant d’un travail quotidien avec ces jeunes et ses habitants, l’association agit avec ces jeunes mais aussi les acteurs locaux, régionaux et nationaux, société civile, collectivités territoriales et services de l’État.

 

Les actions artistiques, culturelles et éducatives sont menées auprès de jeunes qui n’ont que trop peu souvent l’occasion de s’exprimer, d’être écouté et d’être entendu. Ceux qui ne maîtrisent pas les outils critiques des rapports sociaux permettant une implication individuelle dans un quotidien et un devenir de la collectivité. Ceux qui pensent qu’ils n’ont pas les outils pour s’investir dans le corps social.

Les nourritures intellectuelles et sensibles, l’ouverture au monde et à son histoire, l’extension du vocabulaire, la réhydratation du sens des existences, doivent être une priorité absolue pour lutter contre les processus de déshumanisation à l’œuvre sur plusieurs générations par la frustration matérielle, l’appauvrissement intellectuel, la dépendance à des NTIC abrutissantes et l’anesthésie de l’altérité. Les jeunesses (les habitants) doivent constater qu’elles nous sont indispensables, non pas pour éventuellement produire mais pour avant tout enrichir notre devenir commun. Elles sont à ce jour, convaincues du contraire. Quelle volonté politique pourra les détromper ? Des postes de secours avancés sur les territoires doivent mis en place face à une situation de catastrophe sociale, culturelle et éducative. Apprendre à comprendre, (ré)-habiliter l’humain, sont des nécessités impérieuses pour tous les protagonistes. Cela constitue le stade suivant de la participation des habitants.

 

On demande aux jeunes de comprendre le concept de laïcité, d’investir la notion de citoyenneté, de marquer leur respect des valeurs de la République. Pour ceux qui sont relégués, qui n’accèdent pas parfois à la complexité du symbolique mais qui possèdent une intelligence forte liée aux épreuves de vie, la tâche est impossible si la République au-delà de toutes les déclarations « sentimentales », théoriques, ne donnent pas des preuves d’amour à ses enfants. L’amour transcende, il est protecteur, il est généreux.